Le Dakar , une aventure sans pareille, n’a pas seulement été le territoire des pilotes chevronnés, mais aussi le théâtre où l’idole des jeunes, Johnny Hallyday , a décidé de braver l’inattendu. Après avoir gravé son nom dans l’histoire de la musique avec des millions de disques vendus et des salles comblées à travers le monde, le voici à la croisée des chemins, prenant le volant d’une Mercedes ML (lire aussi : les voitures de Johnny Hallyday) pour embrasser une nouvelle passion : le rallye .
Le Défi Insolite d’un monstre sacré
À près de soixante ans, l’envie d’évasion saisit soudainement Johnny, alors qu’il trônait en maître incontesté des scènes, remplissant à lui seul le Stade de France. Accompagné de sa Mercedes ML et de son beau-père, il entreprend un périple vers de nouveaux horizons, franchissant les frontières de la musique pour s’immerger dans le tumulte des rallyes.
Après des essais au Maroc et une épreuve mouvementée en Tunisie, la soif de défis de l’icône le pousse à viser les sommets : le Dakar, le graal ultime des rallyes.
L’équipe insolite : Hallyday et Metge
René Metge, son coéquipier de route, se souvient de cette rencontre fortuite :
“André Dessoude m’a appelé pour me demander si je voudrais être navigateur pour un pilote un peu spécial et très très connu. Quand il m’a dit que c’était pour accompagner Johnny, j’ai tout de suite accepté. J’aimais bien le mec, même si je ne l’avais jamais rencontré. C’était une évidence pour moi. Johnny m’a invité à dîner dans son restaurant à Paris, le Balzac.
On s’est tout de suite entendus. C’était un mec super simple en fait. Il y avait un décalage entre le monstre sacré qu’il était devenu et le bonhomme. Il m’a même offert un cadeau, un sac de couchage pour dormir dans le désert. Ça m’a un peu rassuré, ça montrait qu’il avait compris qu’on ne dormirait pas dans des cinq étoiles”.
La frénésie des fans et les défis de la route
Le départ du Dakar 2002 depuis Arras devient un spectacle époustouflant, attirant une foule déchaînée. René se souvient : “La traversée de la France a été épique. Tout le monde sur le bord des routes voulait voir, toucher, embrasser ou prendre en photo Johnny. C’était une épreuve avant l’épreuve.”
Les étapes harassantes de 800 à 900 kilomètres ne ménagent pas les concurrents, mais l’équipage Hallyday/Metge tient bon, affrontant chaque défi avec détermination.
Johnny, le pilote méconnu
Johnny le pilote tranche avec l’image du rockeur tumultueux. René confirme : “Il était vraiment investi dans une mission, celle de rallier la ligne d’arrivée.”
Les rumeurs sur son absence au volant sont infondées, précise René :”C’était totalement faux. Johnny a conduit sur l’ensemble de l’épreuve. Moi de toute façon je ne voulais pas conduire, c’était lui le pilote. Je crois que ces rumeurs lui ont donné encore plus envie de se battre. Il voulait vraiment prouver qu’il était capable de finir un Dakar. Et bien placé en plus. On a toujours été dans les cinquante premiers, sur 150 concurrents auto.”
La fin d’une aventure inoubliable
Le Dakar 2002 a été une leçon de discipline pour Johnny, comme l’explique André Dessoude : “Johnny a crevé son matelas avec une cigarette. Il a dormi toute la nuit sur les cailloux. Au petit matin, on lui a demandé pourquoi il ne nous avait pas demandé un autre matelas. On en avait plein les camions. Mais Johnny n’avait pas osé nous déranger pour ça. Il avait fait une petite erreur, il voulait se faire oublier. Il avait déjà acquis la discipline du team.”
Pour René Metge, Johnny était un pilote en devenir : “Johnny avait déjà fait deux rallyes, et était habitué à rouler très vite avec des voitures puissantes depuis 40 ans. Au départ, il était dans le rythme, et a vite progressé. Il écoutait mes conseils et les appliquait. Après quelques spéciales je sentais qu’il commençait à vraiment progresser. Je rappelle qu’on avait un Nissan quasiment de série. Même après une nuit passée dans le désert, une blessure à la main, il a refusé d’abandonner.”
Un héritage mémorable
Ce Dakar a scellé une amitié singulière. Une fois rentrés en France, Johnny a offert à l’équipe Nissan une soirée spéciale dans son restaurant privatisé, livrant un concert exclusif. “Il avait privatisé son restaurant, et était venu avec ses musiciens et nous avait fait un concert, rien que pour nous. C’était ça Johnny.”, conclut René.
En somme, l’aventure de Johnny au Dakar 2002 demeure un chapitre à part dans les annales du rallye, témoignant de la détermination d’une légende de la musique à conquérir de nouveaux sommets, cette fois sur les pistes ensablées et poussiéreuses.
En savoir plus sur Rock'n Social
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Laisser un commentaire